Voici une sélection de documents utiles. Les documents les plus récents sont mis en avant.
22/02 2024
Présentation
Il ne se passe plus une semaine sans que nous ne voyons dans la presse une affaire de harcèlement. Qu'elles impliquent une personnalité qui déchaîne les passions par sa
dernière prise de position ou qu'elles se passent dans une école de notre ville, ces
histoires, aux issues parfois tragiques, s'invitent de plus en plus souvent dans notre
quotidien.
Cette multiplication a été favorisée par les réseaux sociaux et la caisse de résonnance
énorme qu'ils permettent. Ceux-ci ont facilité la parole publique. Profitant de
l'anonymat et de la croyance en un espace « virtuel » où tout est autorisé, ils ont
favorisé les échanges d'insultes et polarisé à l'extrême les discussions. Néanmoins, ils
ont également permis aux victimes de se faire entendre.
Le constat est amer : de plateformes sensées nous aider à échanger des idées, nous en sommes arrivés, en moins d'une décennie, à en faire une machine à se défouler sur
« l'autre ». Et pourtant, tout le monde reste fasciné par ces outils et en reconnait
l'intérêt.
Comme ces espaces de discussions relèvent d'entreprises privées qui en conditionnent l'accès et l'utilisation, nous ne pouvons prétendre à aucun contrôle dessus. Nos échanges au sein de ces réseaux se veulent parfois privées, voire intimes, mais dès que nous les utilisons, nous devons admettre qu'ils deviendront un jour potentiellement publics.
Nous ne sommes cependant pas tout à fait démuni. Les usages de ces nouveaux outils s'inventent et les anciens cadres s'adaptent lentement mais sûrement. Mais surtout, nos valeurs ne sont pas caduques et ce que nous ne tolérons pas dans l'espace public physique n'est pas plus admissible sur ces plateformes d'échanges.
Stories permettra à chacun d'identifier des situations de harcèlements afin de prendre
conscience des comportements toxiques pour éviter de les reproduire et
éventuellement réagir en conséquence.
Le contenu
Le spectacle se divise en plusieurs histoires – les « stories » - qui abordent chacune
le harcèlement sous un angle différent. Loin d'être un phénomène unique, le
harcèlement peut recouvrir des réalités diverses. « Stories » veut attirer l'attention des
spectateurs sur toutes ces facettes afin qu'ils puissent identifier ces interactions
pathologiques.
Si toutes ces histoires ont comme point commun le harcèlement, elles se déploient
selon des modalités spécifiques. Ainsi, une story insistera sur la popularité et
l’intégration à ses pairs au sein d’un établissement, une autre sur le cyberharcèlement,
une troisième sur le phénomène des « nudes », et une dernière sur harcèlement au
sein d'une histoire de couple qui tourne à la relation toxique.
Le phénomène des « dickpics », les applications de rencontres et le harcèlement de
rue sont également abordés.
Au-delà d'une information au sujet du harcèlement, le spectacle se positionne sur des
questions plus globales d’éducation à la vie affective et sexuelle ainsi que
d’éducation aux médias car aujourd’hui, il nous semble impossible d’isoler ces
thématiques. Elles sont au contraire de plus en plus imbriquées et ont des
implications qui transcendent ces questions.
La forme du Spectacle : Théâtre improvisé et interactions
Durant le spectacle, on suit les aventures de plusieurs personnages principaux avec
des tonalités différentes : tantôt tragiques, tantôt naturalistes, parfois absurdes et
même sur le ton de la comédie.
Cette diversité de forme au sein du spectacle se veut représentative de la diversité qui
existe sur les réseaux. On suit aujourd’hui des contenus très différents en fonction de
nos aspirations mais aussi des tendances du jour et des suggestions que les
algorithmes nous imposent. Cette succession de moments courts illustre aussi la
réalité de ces réseaux : une nouvelle notification chasse l’autre et on passe d’un
contenu à un autre en permanence. Cet éclatement se retrouve au cœur de la forme du spectacle.
« Stories » comprend aussi des moments d’improvisations. Grâce à ceux-ci, les
comédiens peuvent intégrer des réactions spontanées du public au sein d'une trame
écrite et glisser des éléments de la vie de l'établissement dans le spectacle. Les
histoires s'incarnent alors au plus proche de la réalité des élèves.
Les interactions proposées grâce à l’improvisation sont également à mettre en
parallèle avec l’interactivité proposées par les réseaux. On « like », on commente, on
s’abonne, on réagit à une actualité, etc.
Tous ces éléments permettent d’être proche du fonctionnement des réseaux sociaux et
de ce qu’ils impliquent en termes de rythmes et d’attention.
Origine du projet
Daïmôn ASBL est une asbl qui a pour but de diffuser des spectacles
multidisciplinaires auprès de publics variés.
Son nom lui a été donné en référence au daïmôn de Socrate : une sorte de conscience
inspirante.
Dans les spectacles qu’elle produit, l’asbl Daïmôn s’efforce de diffuser des idées,
d’éclairer ses publics en lui permettant de développer leur conscience citoyenne vers
plus de responsabilité.
L’asbl Daïmôn a, par le passé, abordé la thématique du harcèlement lors d’un autre
spectacle. Celui-ci, intitulé « Le Harcèlement à l’École » a été initié à la demande
d’une école qui avait rencontré un cas tragique de suicide d’un de ses jeunes à la suite
d’un phénomène de harcèlement.
Le spectacle s’est diffusé avec succès entre 2007 et 2020 dans de multiples
établissements scolaires de la FWB. Sa forme mi-théâtrale, mi-improvisée permettait
aux comédiens de rebondir à chaud et avec à propos sur les réactions des spectateurs.
Mais ce spectacle devenait peu à peu obsolète concernant la forme de harcèlement
qu’il évoquait : une violence brute et directe qui impliquait pour ses acteurs d’être en
présence l’un de l’autre.
Lors de sa création, les réseaux sociaux n’existaient pas. Or ces derniers sont devenus
un outil quotidien pour tout un chacun et il devenait de plus en plus évident que le
harcèlement passait désormais aussi par eux.
Outres les réseaux sociaux, d'autres types de comportements qui paraissaient être
acceptables relationnellement se sont également dévoilés dans le débat public comme
étant du harcèlement.
C’est en faisant ces constats que Daïmôn a voulu s'atteler à une nouvelle production
pour perpétuer la réflexion autour de cette thématique tout en incluant les nouvelles
formes et les nouveaux problèmes auxquels la société se trouve confrontés.
Nous remercions la Commune de Koekelberg pour la mise à disposition de la Salle Cadol.
Publié le 13/11/2024
Il est cofinancé par des fonds européen.
Pour la 2e année scolaire, dans notre établissement
Publié le 11/11/2024
L'ARK participe au programme-cadre de lutte contre le harcèlement scolaire
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