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Aragon tenait Norge pour l’un des plus grands parmi les poètes vivants. Et au fond, que Norge soit mort change-t-il quelque chose à l’affaire ? Sa poésie, vigoureuse comme pas deux, vit.
Norge (de son vrai nom Georges Mogin) est né à Molenbeek en 1898 au 14 rue Jennart, à 300 mètres de la future administration de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Une plaque commémorative y a été apposée à l’occasion du centenaire de sa naissance. Elle reproduit cette phrase qui fait allusion à son pseudonyme littéraire (Norge signifie Norvège) : « Ce nom de neige sur cet homme de braise »
Sa carrière littéraire commence par le théâtre. Mais la pièce Tam Tam, jouée au Mirano, est chahutée par les surréalistes (Magritte, Nougé, etc.). Par la suite, Norge rencontre Pierre-Louis Flouquet et Edmond Vandercammen. Ensemble, ils fondent le Journal des Poètes. En 1950, Norge qui commence à être connu, s’installe dans le Midi et devient antiquaire. C’est peu après ce déménagement que les prestigieuses maisons d’édition Flammarion et Gallimard en le publiant lui offrent un public plus large.
Le poète est décédé dans sa chère Provence à l’automne de 1990.
Au fil des décennies, l’œuvre a acquis un rayonnement d’autant plus remarquable que les poèmes de Norge ne ressemblent à rien qui soit à la mode. Détournements de proverbes et d’adages, jeux de mots, archaïsmes ou néologismes, expressions et mots inventés de toutes pièces, comptines, fabliaux, avec comme fil conducteur une incessante quête du sens de la vie et un humanisme parfois teinté de scepticisme, tels sont les ingrédients qui font la magie inimitable de Norge, cette perpétuelle fête de la langue française !
Publié le 12/10/2018
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