Travail de sensibilisation et d’ouverture aux questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre.
L’association Tels Quels, reconnue depuis 1981 comme association menant un travail d’intérêt public par les pouvoirs belges (gouvernement fédéral, régions, communautés, secrétariat d’État aux égalités de genre) et subsidiée en ce sens pour fournir un travail d’éducation permanente, en particulier la défense des droits de la communauté LGBTQIA+ et l’engagement en faveur d’une société plus ouverte, plus juste et plus démocratique, a été invitée à rencontrer classe par classe pendant deux heures toutes les classes de 5ème et de 6ème année de notre Athénée.
De ces rencontres sont ressorties beaucoup de choses positives, de beaux questionnements de la part des élèves, qui, au fond, ne savaient parfois pas comment s’y prendre pour simplement accepter l’existence de l’Autre, de beaux retours de la part des collègues, qui, ayant assisté aux séances données par l’association Tels Quels, m’ont tous fait part de l’originalité, de la justesse, de la générosité et de l’impact de leur démarche, mais aussi bien entendu parfois des résistances de la part de quelques élèves, toujours en minorité dans la classe, qui pouvaient parfois camper sur leurs positions, avec dans ces cas-là un compromis visé qui se rapprocherait de quelque chose comme “Je ne pense pas que “ces gens-là” soient “normaux”, mais j’accepte de les croiser et de les laisser vivre sans pour autant les importuner”.
Ces rencontres préparatoires ont précédé la pièce de théâtre “En flânant dans les villes.”, jouée et écrite par Emmanuel Hennebert, accompagné au piano sur scène, dans laquelle “ iel se raconte, s’ouvre, livre un peu de son histoire, de ses blessures et de ses joies”, comment “iel a réalisé qu’iel se vivait mieux comme non-binaire que comme garçon”, et le harcèlement qu’iel a subit à l’école et aux mouvements de jeunesse, en lien avec sa difficulté à se faire accepter par les garçons comme par les filles. Pièce dans laquelle iel chante et danse, et ensuite se pose au bord de scène pour accepter les questions des élèves.
La pièce elle-même se déroula dans une ambiance respectueuse bien que pas forcément silencieuse (les chants de l’artiste n’y invitant pas toujours), et les réactions d’élèves recueillies après la pièce ont varié de “C’était courageux de sa part d’oser faire quelque chose comme ça.” à “Mais la pièce ne servait pas à grand-chose parce que tout le monde est déjà sensibilisé à ça.” à “Mais pour moi cette personne a perdu toute sa dignité, on ne danse pas comme ça en robe, ça n’est pas possible.”
À noter tout de même qu’à la fin de la représentation pour les 5èmes années, une élève est venue leur dire merci et que celà avait déjà changé quelque chose pour elle, que pendant le bord de scène de la représentation pour les rhétos, un élève a montré en catimini son fond d’écran de téléphone, qui était un drapeau arc-en-ciel, et enfin que la seule classe qui ait laissé sortir des réactions de résistance au contenu de la pièce était la classe qui n’avait pas reçu l’animation préalable, suite à l’absence pour maladie de l’animateur.